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DE LA VILLE DE PARIS.

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entretenir aussi icelles bandes en leur previllege acoustumé, aclendu qu'ilz n'ont nulz gages, sinon le previllege de leur creu et d'eslire et presenter à lad. Ville l'ung d'entre eulx pour cappitaine.

Et pour porter lesdictes lettres et faire lesdictes remonstrances, a esté esleu, au Bureau d'icelle Ville, m^e Anthoine Poart, Procureur du Roy et de ladicte Ville.

CCXLVII [CXCVl]. — Responce dud. Procureur du Roy.

17 décembre i55o. (Fol. 210 v°.)

Lequel Procureur partit de cestedicte Ville, le XVII^e jour de decembre oud. an, et luy arrivé à Bloys, où estoit le Roy, feist la reverence à monseigneur le Connestable. Et en luy présentant les lettres de lad. Ville, luy dit que Messieurs d'icelle se recommandoient bien humblement à sa bonne grace et que lad. lettre contenoit la responce des lettres qui luy avoit pleu leur escripre pour le faict de la creation d'ung cappitaine general desd, trois bendes, et Ie remercia du bien qu'il avoit faict à lad. Ville de leur demander leur avis sur lad. creation, auparavant que les lettres feussent expediées et scellées, et que en cc ilz avoient congneu le bon voulloir qu'il avoit envers lad. Ville de ne voulloir riens faire de ce qu'il pensoit qui leur touchast, sans premierement les advertir.

Lequel seigneur Connestable feist lire lesd, lettres par nions¹' Berthereau, Notaire et Secretaire du Roy et Bailly du Palais. Et après icelles veues, led. Procureur luy feist les remonstrances bien amples, ainsi qu'ilz avoient esté délibérées par le Conseil, et le pria bien humblement d'eslre moyen que lad. Ville feust entretenue en ses previlleiges, franchises et libertez, et que autre que mondict s^r le Prevost cles Marchans et Prevost de Paris ne feussent cappitaine desd, bandes, soubz monseigneur le Gouverneur, son frere⁽¹⁾.

Sur quoy led. seigneur Connestable luy dist qu'il

pensoit faire plaisir à la Ville de presenter ung gentilhomme, homme de bien, pour cappitaine desd, trois bendes, et que, puisqu'il a entendu le voulloir dc Mess™ de lad. Ville, qu'il mectra peyne de ne riens faire contre leur voulloir.

[Maisons du Petit Pont.]

Et quant aux lettres de provision quc led. Procureur avoit charge clé obtenir, pour faire bastir les maisons de Petit Pont, après en avoir parlé à monseigneur le Chancellier bien au long, lequel luy feist responce qu'il en failloit parler au Conseil, présenta les pieces concernans lad. provision à mons^r de Seaulx f'²⁾, Conseiller du Roy et Maistre des Requestes ordinaires de son Hostel, pour en faire son rapport aud. Conseil. Et à l'issue dud. Conseil, fut faicte responce aud. Procureur que l'expedition des lettres de lad. provision avoit esté retardée, au moyen qu'on avoit mys en faict que au bail des fermes on ne faisoit appeler mons^r le General de La Chesnaye, ou son commis, et pour autres caloinp-nyes et faulses accusations, pour lesquelles le Roy avoit escript à lad. Ville pour y venir respondre.

Et. voyant led. Procureur qui n'en estoit adverty et qu'il n'avoit les pieces pour promptement en rendre raison par escript et respondre ausdictes accusations, s'en retourna.

(" François de Montmorency, seigneur de La Rochepot, gouverneur de Paris et de l'Île-de-France (i538-i55i).

(²' René Baillet, chevalier, seigneur de Sceaux, de Tresmes et de Silly, conseiller au Parlement de Paris, récemment pourvu de la charge de Maitre des Requètes de l'Hôtel (lettres du 4 septembre i55o), fut nommé peu de temps après premier président au Parlement de Rennes, puis, en i554, second président au Parlement de Paris, office qu'il exerça jusqu'à sa mort, c'est-à-dire jusqu'au 5 juin 1 576. Il fut enterré dans ia chapelle de sa famille en l'église Saint-Merry. (Blanchard, Généal, des Maîtres des Requêtes de l'Hôtel, p. 283, et Les Présidents au mortier du Parlement de Paris, in-fol. 1647, p. 215.)

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